"Je sais que je suis lié à toi par le lien le plus fort qui est celui de la vie" CAMUS à CASARES lettre 102 du 14 décembre 1949 "Par ce besoin prégnant de dire, de te dire, dans un acte quotidien qui résonnerait comme un épisode cathartique, le travail plastique n’est pas illustratif ou descriptif, les mots de l’œuvre deviennent créateurs d’eux-mêmes. Dire l’amour, c’est aimer. La présence fait écho à l’absence à travers le dessin. Les sentiments voyagent dans un univers qui est visible de tous mais dont l’évidence n’appartient qu’à nous." Michèle MASCHERPA Les lettres d’amour entre Albert CAMUS et Maria CASARES servent de base à l’Artiste pour nous parler de l’Amour universel, tant l’embrasement que la fin, la passion que la rupture. Horaires : Du mardi au samedi : 14h - 18h

"Je suis encore étourdi de lumière, de mer et de liberté" (Albert CAMUS au sujet de son voyage en Grèce, 1955) "Avec ces mots simples et forts, CAMUS me donne une envie irrépressible d’aller sur les îles de Mykonos et Delos, où il a ressenti avec tant de force la nature. Je me sens si proche des écrits de CAMUS ayant souvent travaillé sur l’horizon et la mer, et à mon tour j’aimerais "retenir cette lumière, revenir, ne plus céder à la nuit des jours" (Albert CAMUS (1989). Carnets. III, Mars 1951 - décembre 1959, Paris, Gallimard). Un voyage en octobre 2021 est déjà prévu, il complétera un premier séjour à Santorin en 2020, me fera découvrir un autre aspect des Cyclades. J’y ramasserai des souvenirs pour le Cabinet de Curiosité, en complément des dessins, carnets de route et peintures". Nathalie LEVERGER Juin 2021

"Le thème central autour duquel s’organise ce travail est le corps dans l’œuvre de Camus. Trois livres en particulier où le corps est au centre : Noces, l’Étranger et la Peste. Le corps, en gloire, en souffrance, en jouissance et traversé par la mort, qu’elle soit petite mort ou épidémie. J’ai découvert Camus en première, en lisant Noces, puis le Mythe de Sisyphe. On est en pleine libération des corps. Je suis adolescente, je vis à Marseille, je suis libre d’aimer qui je veux. Je tombe amoureuse de Zohra, elle est algérienne, m’explique ce pays qui nous ressemble de l’autre côté de la Méditerranée, nous parcourons Marseille jusqu’à la mer et ses calanques. Je vais de découverte en découverte, d’engagement en engagement. Plus tard, je vais à Alger. La guerre civile est passée par là. Je parle avec des femmes de ce qui s’est passé, de l’horreur. L’ombre de Camus, sa mère entre les volets bleus regarde son fils devenir un grand écrivain." Sylvie DURBEC